Les parasites internes

Tout savoir sur les parasites internes chez les animaux


Fiche santé animalière

Votre animal, chat ou chien, héberge très souvent et à votre insu des hôtes indésirables : les parasites.
Les parasites internes (par opposition aux parasites externes qui vivent sur ou dans la peau et les conduits auriculaires) sont représentés par les « vers », mais aussi par les parasites des cellules (coccidie, piroplasme…) dont il ne sera pas question ici.
Les conséquences de cette pression parasitaire ne sont pas négligeables tant pour votre animal que pour vous même. Les parasites internes vivent dans différents organes, ou dans le sang, et se nourrissent au détriment de votre animal.
Les «vers» (helminthes) appartiennent à différents genres, et peuvent pour un certain nombre d’entre eux parasiter différents hôtes dont l’Homme.
Il existe des vers ronds et des vers plats, ainsi dénommés en fonction de leur aspect, les parasites internes étant en règle générale visibles à l’oeil nu (certains mesurent plusieurs dizaines de centimètres !)

LES VERS RONDS

Les plus importants sont les vers digestifs : ascaris, ankylostomes et trichures, et les vers du cour (responsable de la dirofilariose).
Les ascaris et ankylostomes sont très fréquents et dangereux. Les parasites adultes se reproduisent très vite, et leurs oeufs, émis dans les selles, restent dangereux pendant plusieurs mois.
Les jeunes animaux, chiots ou chatons, sont très souvent infestés directement par leur mère, à travers le placenta ou pendant la lactation.
Puis ils se contaminent à l’occasion de leurs jeux et de leur toilettage mutuel. D’autre part l’impact chez les jeunes animaux est d’autant plus important que leur système immunitaire est encore peu efficace.
Chez l’animal, ces parasites sont responsables de diarrhée (parfois en alternance avec de la constipation), d’un gros ventre ballonné, d’irritabilité, d’un vilain poil, d’un retard de croissance, d’une baisse des défenses immunitaires.
Un traitement systématique des chiots et des chatons contre les ascaris et les ankylostomes est donc primordial dès leur plus jeune âge.
Du fait des contaminations souvent très importantes, ces traitements doivent être renouvelés toutes les 3 semaines jusqu’à l’âge de 6 mois. Chez le chien adulte vivant seul, le traitement peut être moins fréquent, deux fois par an en général.
Les trichures n’infestent que les chiens. Moins fréquents, ils concernent surtout les adultes vivant en collectivité et sont à l’origine de symptômes plus variés. Leur cycle de reproduction nécessite par contre des traitements réguliers et prolongés, avec certains antiparasitaires.
Les vers du cour (filaires), mortels pour les chats et les chiens, sont transmis par un moustique, qui ne vit qu’autour du bassin méditerranéen. La gravité de la maladie ainsi que la difficulté de mise en évidence, justifient la mise en place d’un programme préventif systématique.

LES VERS PLATS

Ils sont regroupés sous le nom générique de «ténias».
L’infestation étant visible par la présence d’anneaux blanchâtres, collés aux poils de l’animal ou retrouvés dan son environnement, contrairement aux vers ronds, ils donnent l’impression d’être fréquents. En réalité, ils sont plus rares, infestent plus souvent les chats et les chiens adultes. Votre animal s’infeste en ingérant des puces ou des viscères de rongeurs (pour les animaux chasseurs), eux-mêmes infestés.
Globalement les ténias sont plus difficiles à éliminer, des traitements mensuels répétés étant nécessaires, et seuls de rares vermifuges sont actifs contre ces vers plats.

LES ZOONOSES

Certains de ces parasites peuvent être transmis à l’homme par ingestion, c’est ce qu’on appelle une zoonose.
La contamination se fait par les mains souillées portées à la bouche.
La maladie chez l’homme peut prendre différents degrés de gravité :
Les larves d’ascaris invisibles à l’oeil nu, peuvent être ingérées dans un bac à sable par un enfant et migrer dans différents organes dont les yeux.
L’échinococcose alvéolaire «maladie du renard» est gravissime, et malheureusement présente dans la région. Ces risques pour l’homme renforcent encore l’importance de prévenir les infestations parasitaires de votre compagnon.
Le vermifuge peut être administré sous forme de comprimés, de liquides, de pâtes ou de pipettes sur le dos.